La journée commence simplement,
Les insectes se pressent doucement
Et moi je sifflote lentement.
Les plantes et fruits vermeils
Me saluent d’une révérence
Indifférentes à leurs comparses étriquées,
Mortes trop tôt, dans une époque trop lointaine.
Les plans et tracts s’entassent sur mon bureau
Balayés d’un coup par ma main
D’un monde à construire
D’un travail qui ne peut attendre.
Les efforts chaleureux de la terre
Réchauffent maison et thé
Que j’engloutis d’un trait.
Idées brouillonnes, je me penche à ma fenêtre.
Les passants s’arrachent des ombres,
Habits colorés et nouvelle motricité
Vélos imbriqués et sourires doux.
L’un tend à l’autre
Et L’autre tend à l’un
Sans demander, une obsession longtemps oubliée.
J’observe, je scrute, j’analyse et je note,
les milliers de fourmis virevoltantes,
Les jolies roses gorgées de soleil,
Les animaux bienveillants,
Les eaux dorées
Le début.
Et je me dis que je devrais peut-être me rendre à cette fête.
Chère Chrysanthème,
De 2021 d’où je vous écris, au Québec l’école y est publique et gratuite de la maternelle au doctorat et tout le monde y est libre d’étudier ce qu’il veut. Mais cela n’est vrai qu’en théorie, l’école gratuite pour tous est souvent onéreuse et tous n’ont pas les mêmes chances et liberté. À Vaterbaum comment avez-vous réussi à éviter la privatisation du domaine publique? Ici, même le régime de santé publique et gratuit décline toujours davantage vers le privé.
Je suis curieux de voir quel sera ta destination par-delà le champs d’ordures, tapis derrière le voile d’olivier… Vaterbaum peut-être?
Wow quel beau texte que Lucioles et Oliviers!
À un moment donné je me suis demandé si cette petite pousse n’allait pas devenir l’arbre de Vaterbaum…