Blog de Pénélope Sanspapier

Simone Mercier, alias Pénélope Sanspapier

Ayant pour ancêtre Ernest Mercier, le père fondateur de la compagnie pétrolière française Total, Simone Mercier n’a jamais été fière de ses origines. Avec la fin de l’ère pétrolière dans les années 2020 et 2030 et les revendications féroces face aux compagnies de pétrole, elle a quitté sa famille, a traversé l’Atlantique et s’est faite connaître sous un autre nom, celui de Pénélope Sanspapier. Devenue journaliste, elle a créé un blog principalement axé sur l’être humain et l’écologie. Elle vit seule et adore les arts sur toutes ses formes. Elle se décrit comme étant une personne simple et raffinée qui n’a pas peur de poser de bonnes questions. Vous la verrez tout le temps avec son veston et son col roulé. Son blog Pénélope Sanspapier est ouvert aux discussions sur les différents enjeux (souvent environnementaux) de la société… et vient tout juste d’être lancé.

L’avant

Je m’attarde beaucoup aux années 2000, le changement de millénaire, l’époque où l’Homme a compris sa dégénérescence envers l’environnement. Le monde a dû se réveiller rapidement. Les cauchemars de pétrole, de gaspillage alimentaire et du nucléaire devaient cesser. Les êtres humains avaient trop consommé, détruit et essoufflé la planète. Plusieurs sont devenus éco-anxieux, car ils appréhendaient une catastrophe environnementale qui mènerait à de nombreux problèmes chez les humains, notamment leur extinction. Les jeunes en étaient souvent atteints vu qu’ils se projetaient dans l’avenir, un avenir qui les rendait incertains, incertains de leur existence. Ils se sont énormément mobilisés, mais pas seulement eux, également les plus âgés. Si on vous dit le nom Greta Thunberg, cela ne vous dit probablement rien, mais en 2019, tout le monde savait qui elle était, elle, jeune grande militante suédoise asperger pour l’environnement. Elle avait notamment contribué aux grandes marches pour le climat où vos ancêtres ont probablement manifesté. L’humain de l’époque a tout de même essayé de sauver la planète, mais une Grande Transition a dû se faire : chute du capitalisme et des grandes puissances industrielles, conscience collective éco-responsable, création de communautés comme celle de Vaterbaum, etc. Vous le savez, nous en sommes le fruit.   

Bien à vous,

Pénélope

La fête de la Grande Transition

J’ai l’habitude d’assister, comme la plupart de la population, à la fête donnée en l’honneur de la Grande Transition, sur La place publique de Vaterbaum. Vous le savez, la pièce de théâtre regroupe toujours beaucoup de personnes. Jouée depuis les années 2050, c’est un vrai mélange d’émotions : d’un côté, on est fier de ce que l’humain est devenu, d’un autre, on a honte de nos prédécesseurs. Mais l’ambiance est toujours festive. Amusements, bonnes nourritures, nombreux partages. C’est dans ces moments que l’on se rend compte du privilège que l’on a de vivre ainsi. La collectivité de notre nation est forte, touchante et ancrée dans nos valeurs, même si peu de gens le réalisent. Et c’est normal que peu de gens le réalisent, car c’est ancré dans nous tous. Mais moi, je prend la peine d’y penser, car il y a un demi siècle, les valeurs étaient différentes. Il fallait croire en la perfectibilité de l’être humain pour qu’il se mettent à changer ses manières matérialistes, consommatrices et je ne sais trop, pour une penser plus simple, plus « écolo », plus belle et moins pessimiste.

Pourquoi venir à Vaterbaum?

Je m’adresse aux visiteurs de Vaterbaum, ceux qui ne sont pas de la population, ceux qui peut-être viendront s’y installer. Vous savez, quand l’humain a réalisé qu’il fallait qu’il change, il a beaucoup cherché à se redéfinir. En reprenant le concept du philosophe Jean-Jacques Rousseau, la société moderne dénaturalisait l’humain, le faisant oublié ce qu’il était et où il habitait. L’humanité a blessé la nature, elle l’a utilisé pour en être le maître. Il fallait donc qu’elle trouve un moyen pour se reconnecter à ses racines, mais peu d’humains l’ont compris. Vaterbaum est une communauté qui fait partie de la minorité, alors qu’elle devrait faire partie de la majorité, et ce, depuis sa fondation en 2035. J’y suis venue, car je savais qu’ils avaient pris le bon et droit chemin, celui de vivre en harmonie avec la faune et la flore. Quand je vous le dit de cette manière, vous me verrez peut-être comme une hippie datée du siècle dernier, mais ça serait fâcheux que votre perception ne change pas. Regardez attentivement ce qui se passe autour de vous lorsque vous vous promènerez dans la ville. Vous ressentirez un climat de paix, d’harmonie, d’honnêteté et de sincérité.

La faune et la flore sont respectées de tous et toutes, ce qui rend les gens respectueux aussi les uns envers les autres. La communauté est basée sur le principe du biomimétisme, car elle s’est inspirée de la nature pour continuer son évolution. Une nature dont elle est le fruit et dont elle avait oublié les racines. Vaterbaum est donc un foyer collectif où d’intéressants projets y naissent comme la Maison écologique.

Vers 2030, la chute du capitalisme se faisait sentir, ce qui a donné naissance à des communautés comme celle de Vaterbaum. Nous ne sommes pas une bande de communistes extrémistes, nous avons un fonctionnement communautaire, certes, mais nous sommes équilibrés, respectueux, créatifs. Les bases fondamentales de Vaterbaum sont fortement influencés par le Néo-Tellurisme, une religion ou plutôt une spiritualité que plusieurs pratiquent. D’ailleurs, allez voir les podcasts de Lena pour en savoir davantage.

Je ne suis pas venue à Vaterbaum pour rien, je cherchais le bonheur de se sentir bien en société.

Pensez-y bien, c’est votre vie qui pourrait devenir meilleure,

Pénélope

Mobilisation artistique avant la transition

Vous connaissez maintenant mes intérêts envers le monde d’avant, celui qui nous a mené au nôtre. Dans les années 2010 et 2020, les gens, en tout cas ceux qui ont l’intelligence de croire aux problèmes environnementaux, ne savent plus quoi faire. Le but étant de rejoindre le plus grand nombre d’être humains pour les mobiliser, les artistes comme les créateurs de contenu et les chanteurs commencent à se faire entendre. Il faudra des vidéos comme ceux de Steves Cutts ou même d’Émile Roy pour montrer l’impact de la destruction de l’environnement afin d’essayer d’en sensibiliser plusieurs, les jeunes comme les vieux. Le grand groupe environnemental Green Peace, qui existe toujours d’ailleurs, osait même faire publicités choquantes et des flash mob pour dénoncer ce que l’homme détruisait. Des artistes à travers le monde créait des chansons dédiées à la cause de l’écologie, de l’environnement, comme la chanson « La fièvre » de Julien Doré. Enfin, le réchauffement climatique avait même poussé une petite fille de 11 ans à réciter un slam tout à fait touchant et criant de vérité.

Bien à vous,

Pénélope

L’ancien Québec

Vous le savez peut-être ou non, mais Vaterbaum est sur l’ancien territoire québécois, de l’ancien Canada. Petite bande de français en Amérique du Nord, c’est grâce à la pensée québécoise moderne que notre communauté a pu se développer. Avec 54% de territoires forestiers, sans compter le million de cours d’eau, c’est à dire l’or bleu de la province à l’époque et encore aujourd’hui, le territoire est riche en ressources naturelles. Une étape importante de la voie vers une meilleure pensée écologique est la création des barrages hydroélectriques, notamment avec la société d’État Hydro-Québec qui alimentera toute la province. Une meilleure solution que GNL Québec… Ce fut l’ancêtre de nos barrages électriques, les nôtres étant beaucoup moins imposant et protégeant la faune qui y habitent que ceux d’avant.

Avec les grands espaces du territoires, on peut être en communion avec la nature. Il fallait tout simplement revenir à l’essentiel pour que notre société naisse.

Piste historique : La pensée écologique du Canada aurait commencé au 20e siècle.

Pénélope

Préférer mourir que de vivre dans le monde d’avant

Il y a une lettre que je devais partager, une lettre de suicide provenant d’un homme d’avant la Grande Transition. Parce que le monde n’était plus lui-même, parce que l’espoir était perdu, parce que la vie humaine ne méritait plus d’exister… pour cet homme.

À Vaterbaum, l’esprit humain va mieux.

Bien à vous,

Pénélope

À suivre …

1 Comment

  1. C’est extrêmement intéressant d’utiliser l’utopie pour jeter un regard sur notre propre actualité. Qu’allons-nous réussir à inventer comme manière de penser, de voir et de ressentir ce qui nous entoure? Nos textes tendent à nous amener à concevoir un rapport plus holistique avec la Nature. Nous nous demandons aussi s’il nous faut spiritualiser ce lien.

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