Ce fut un matin assez triste et alarmant pour le quartier qui fut réveillé par une alerte dû au grand risque de feu en quartier urbain. Depuis notre développement au cœur de la nature, nous avions eu à changer notre mode de vie et à surveiller les intempéries. Le premier feu de forêt qui est survenu à la forêt des souvenirs était tout de même très surprenant. Je n’ai toujours pas tout à fait compris ce qui est à la cause de ces feux de forêt, mais ceux-ci nous forcent aujourd’hui à faire nos valises pour un grand départ. C’est justement en commençant mes valises que j’ai ressenti un plaisir pur à me remémorer l’histoire entourant cette petite cabane qui me sert d’abris.
Il est important de comprendre que notre vie au cœur de la nature ne nous permet pas de vivre une vie dispendieuse; notre mode de vie est alors très minimaliste. L’homme qui était si envahissant a rapidement compris qu’une vie harmonieuse avec la nature était plus durable. Lors de mon arrivé, j’avais vite identifié l’arbre qui empêchait les autres de son espèce l’accès au soleil et j’avais utilisé son bois pour former toutes les planches de ma salle à manger jusqu’à ma salle de bain. J’ai ensuite aménagé les pièces avec deux chaises pliantes, mon lit pliable, une petite quantité de comptoirs avec tiroirs, une lave à beau, des fenêtres et un bureau. Tout cela grâce à des fournitures et une main d’oeuvre que j’avais trouvées et troquées contre des services liés à mon domaine. Les designers et ingénieurs de notre temps sont rendus très conscients des maigres moyens à leur disposition.
Les biens électroniques sont priorisés alors que leur énergie provient de sources renouvelables. Les tablettes de tous genres permettent d’économiser l’espace que les livres et leurs armoires prennent. Nos ordinateurs entrent maintenant dans notre poche de pantalon alors que des services communautaires donnent des cours gratuits apprenant les méthodes d’entretiens et de recyclage des objets électroniques. Cela permet ainsi de prolonger la durée de vie de nos appareils.
Je pris donc mon vélo que j’avais utilisé si souvent pour aller au travail et j’y installai un sac à dos supplémentaire contenant mes appareils électroniques. Pour une décomposition saine de ma maison, il me fallut partir avec les fils électriques et laisser les portes ouvertes afin que les animaux puissent reconquérir ou les flammes reconquissent cet habitant simpliste.