Aujourd’hui, c’est le jour où je prends ma vie en main. Me voilà à 20 ans. Jeune et fraiche, je suis aux abords de la cité. Je respire enfin l’air salé de la mer; les vagues frappant la côte verdoyante de la ville et les oiseaux voltigeant au gré du vent, puis plongeant dans l’océan pour capturer quelques poissons. Qu’il est bon de vivre en toute liberté, en toute euphorie. Il m’est profitable, de mes si grandes années sur ces terres saines, de pouvoir enfin vivre de mes désirs. Ma mère, souriante, me disait toujours : « Vie de passion, et apporte aux racines ton bonheur. Nos récoltes en seront heureuses, et ta vie sera comblée! » J’ai alors décidé de vivre comme un membre de la Citadelle! Mon enfance me parut si courte, lorsque j’y pense. Nomade sur ces vastes plaines, du moins, semi-nomade, j’ai appris de nombreux arts tels que la réflexion, la peinture et mon préféré, la musique. J’ai appris la science, seule religion pouvant subsister en ce nouveau centenaire. Puis, il nous fut nécessaire pendant quelques années d’user de nos mains pour nourrir la citée, mais n’est-ce pas la doctrine du nouveau pays, d’avoir la tête bien pleine, un cœur sincère et des mains fortes? J’ai mis pied par la suite dans un petit village, là où j’enseigne aux jeunes l’art et la passion : c’est ce qui me fait vibrer, comme une table d’harmonie d’une guitare, où chacune de mes fibres se mettent à chanter, à hurler les mélodies terrassantes de mon cœur. Du soleil doux qui lacère mon âme patriotique, et dont l’étreinte calme du vent vint souffler en moi le bonheur qu’est d’être membre de ce pays, partisan du bonheur de tous : enfant du Nouveau Monde!
Il aura, demain, une cérémonie. Tous y seront! Nous sommes, au final, tous de la même famille. De loin ou de proche. Nous sommes tous frères et sœurs, et il s’agit pour moi d’une grande fierté de vivre ce bonheur d’une fraternité dans la communauté, certes, mais aussi entre les communautés! Je papillonne. La fête de demain est dédiée au passage des jeunes à l’âge adulte, leur départ vers les fermes à la frontière des villes! J’admets que je serais dévorée d’émotions. Je leur ai appris, à chacun d’entre eux, à découvrir ce qui leur était le plus cher! De passions, ils ont chacun décidé de leur voie, et c’est ce qui est formidable! Pourtant, ce n’est pas sans chagrin que j’ai à les laisser partir. Comme j’ai lu, il y a de ça des années dans un livre de l’Ancien Monde, il nous faut accepter la tristesse, car c’est grâce à elle que l’on grandit! Demain est un autre jour, et c’est pourquoi qu’il faut qu’on fasse de la vie un bonheur pour-soi et ses voisins. Avant que je redevienne nutriment pour la nature, j’ai à être une bonne citoyenne de ce pays merveilleux, et surtout, vivre simplement de bonheur.
Excellente façon de considérer la filiation dans le contexte multiculturel, vraiment bien écrit, passe par les émotions subjectives pour nous faire voir la réalité. 10/10 would read again.
Wow incroyable idée qu’est celle de la mer adjacente, j’appuie également ce mouvement de frères et sœurs !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ta dd mon jérémie