TRANSITERRE

Enfin de retour

Enfin de retour après deux semaines à travailler sur les terres communes. Ce fût très instructif, mais je peux garantir que je ne travaillerais pas la terre toute ma vie!

Les champs sont séparés de la ville par une mince bande de forêt. Lorsqu’on se trouve dans les champs, on a l’impression d’être seul au monde, entouré de forêt et de la nature à son état sauvage. Une soirée de repos, j’ai vu passer un groupe de gens en longues robes avec des chandelles. Habité par mélange de crainte et de curiosité, je suis allée voir les plus vieux pour les prévenir. J’ai rapidement su que c’était un groupe d’utropitiens qui allait méditer dans la forêt des souvenirs. Une fois par semaine, tous les habitants qui ressentent le besoin ou l’envie d’aller se recueillir et faire un retour à leurs origines se regroupent pour y aller ensemble. C’est ainsi que j’ai su que l’autre côté des champs, ce n’est pas qu’une simple bordure de forêt, mais bien une immense forêt dense pleine de secrets que j’ai hâte de découvrir.

J’ai aussi appris que les deux années passées sur dans les champs servent aussi de retraite de yoga et méditation. Les soirs, les jeunes de première année apprennent comment méditer et faire le vide, arrêter de constamment ce précipité dans un futur imaginaire, de vivre et ressentir le moment présent de toutes les manières possibles à cet instant même. Lors des soirées de deuxième année, les jeunes adultes apprennent absolument tout sur la forêt des souvenirs pour qu’ils soient en mesure d’y aller et le faire par eux même plus tard. À chaque deux semaines, c’est un utropitien différent qui vient volontairement parler de cette forêt renfermant tous les souvenirs et mémoire de la collectivité, de ses expériences personnelles et leur apprendre quelques éléments de ce fabuleux rituel.

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1 Comment

  1. J’adore l’idée qu’un groupe se réunisse régulièrement pour aller se recueillir et faire un retour aux origines! Cela démontre une véritable notion de collectivité, à travers laquelle il est possible de trouver son individualité tout en ayant la possibilité de partager avec d’autres des moments aussi forts émotionnellement.
    L’apprentissage de la méditation est également un élément hyper important à mes yeux : ça me fait penser à l’artiste et conférencière Sylvie Cotton (conférence « Le corps comme oeuvre d’art » ) qui fait sonner une cloche à chaque 30 minutes afin de s’arrêter dans son travail et se recentrer sur son corps. Les utropitiens doivent avoir une connexion phénoménale avec leur corps et leurs sensations!
    Bonne continuation 🙂

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