TRANSITERRE

Memorem # 2503219

Période d’avant transition : Texte d’archivage numéro 424, collectes des souvenirs.

« Avez-vous peur de perdre quelque chose ? La peur est une émotion qualifier d’archaïque, originaire d’une période antérieure de notre évolution, la mémoire d’un instinct plus animal. Un système d’alarme ayant pour fonction de nous mettre en garde contre le danger, une menace incertaine. Il nous permet de faire volteface, de trouver un moyen d’échappé ou de combattre cette menace.

La peur

À l’âge de raison, nous l’avons qualifié, nommé dans plusieurs termes, dans plusieurs langues nous distinguant de notre passé, de la nature. Nous sommes devenus des êtres culturels ; les mots, la langue nous dissociant des êtres que nous avons longtemps considérés comme inférieurs. L’espèce humaine à utiliser la peur pour de mauvaises choses, terrifiantes choses, nous permettant d’approfondir ces connaissances en la matière. D’interpréter les choses qu’elle ne comprenait pas, fait son idée. Nous l’avons incorporé avec aisance à l’histoire humaine. La peur des dieux, la peur du châtiment, la peur de l’autre…

Notre culture nous a inculqués à avoir peur selon les besoins de notre survie sociale. Qui n’a pas peur de tout perdre ? Qui n’a pas peur de voir sa réalité s’effondrer, voir son histoire s’éteindre ?

L’être humain n’est plus naturel, il est devenu culturel. Il est dans la culture de l’homme d’avoir peur de ces semblables. Peur de l’humanité. Nous avons créé les institutions, délégué nos pouvoirs, érigé des lois entre nous pour nous protéger des autres. Nous protéger de ceux qui ont une mauvaise culture, des fous ; ceux qui font des horreurs par envie. Parce qu’il place leur désir au-dessus de tout.

Nous plaçons tous, d’une certaine façon, les besoins de notre réalité personnels, notre perceptibilité avant celle des autres. Nous ne partageons pas les mêmes pensées que les autres, tout le monde traite l’information de manière différente basée sur ses expériences personnelles et son vécu. On ne peut pas comprendre une autre personne, on peut cependant interpréter ce qu’elle ressent au travers nos propres expériences bonnes ou mauvaises selon les points de vue.

Dans l’utopie, nous souhaitons des valeurs communes, une réflexion méditée, le comble des besoins humains (nourriture, logement, vêtement, possibilité de découvert, etc.), d’une logique décisionnelle, d’un bonheur commun, de légalité, la liberté, d’une mémoire collective… Pour accéder à cette utopie devrions-nous modifier notre constitution cognitive ? Devrions-nous prendre une pilule miracle pour modifier notre comportement, modifier les siècles de culture humaine ? Outrepasser l’évolution dite naturelle, pour nous rendre aptes à réaliser le monde meilleur ? Ne plus entrevoir l’utopie comme partie fictionnelle, imaginaire, mais comme la réalisation de l’espèce humaine à son meilleur.

Où peut-être ne serons-nous jamais aptes? Laisserons-nous la peur cultivée nous submerger à envisager de perdre notre réalité ? »

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2 Comments

  1. Merci de ta réflexion sur la peur. C’est intéressant quand tu dis que la peur nous permet de nous mettre en garde contre le danger et de faire volteface pour contrer une menace…mais que l’espèce humaine a aussi parfois utilisé la peur pour de mauvaises raisons. Tu sembles dire que la création des institutions pourrait résulter d’une certaine peur (la peur de nos semblables) là je ne suis pas sûre de comprendre. Un peu plus loin, tu affirmes justement qu’on ne peut pas «comprendre » une autre personne, qu’on ne peut qu’interpréter en fonction de nos propres expériences. Que signifie alors «comprendre» pour toi ? Est-ce que c’est possible d’améliorer notre compréhension les uns de autres ? Et-ce que une meilleure compréhension pourrait nous aider à surmonter la peur de l’autre ? J’aimerais aussi que tu me parles davantage des valeurs communes que tu évoques dans ton dernier paragraphe. Et qu’est-ce la pilule miracle vient faire là dedans ? N’est-ce pas une fuite en avant dans la technique et une peur de la fragilité humaine ?

    1. Bonjour Hildegarde,

      Je te remercie d’avoir lu mon texte et d’avoir écris un commentaire.

      Pour répondre à tes questions, je crois qu’au fil de l’histoire l’Homme à vite découvert l’influence que pouvait avoir la peur sur autrui et l’ascendant qu’il en retire sur les autres. Je crois que c’est à cette fin que la plupart des religions ont été créé où utilisé ; pour contrôlé l’agissement des autres et pour être sur qu’ils obéissent par peur de châtiments moraux, physiques ou divin. Mon raisonnement par principalement de cette idée. De plus, j’ai remarqué que la plupart des souverains, roi, empereur, président, etc. utilise la peur comme moyen de pression sur les peuples qu’ils gouvernent pour s’assurer de leur bonne conduite. Mais ça ne s’arrête pas seulement aux grands dirigeants, mais à toute personne en position d’autorité ce qui équivaut à tout le monde. Parce que chaque individu peut ce retrouver en position d’autorité. Un parent face à son enfant, un professeur face à ses élèves, un patron vis à vis ses employés, un gouvernement vis à vis ses contribuables…

      Parmi les peurs, il y a : la peur de la mort bien évidement, la peur de se blesser physiquement et moralement, la peur des conséquences et châtiments, la peur de la perte (perdre tous ce qui fait notre réalité), la peur du malentendu, la peur de l’échec, la peur de l’inconnu, la peur de ne pas pouvoir payer son loyer à la fin du mois, etc.

      La société est bâtis sur la peur, ces institutions aussi, par un procédé inconscient bien sur. Mais la peur reste un idée en filigrane dans la tête, et inconsciemment ont l’utilise.

      Pour la compréhension, je crois qu’on ne peut pas réellement comprendre une autre personne, pas entièrement en tout cas, puisqu’on n’a pas vécu la même expérience. On «comprendre» en regroupant des souvenirs d’expériences vécus similaire à l’expérience de l’autre personne.

      La peur de l’autre résulte de notre utilisation excessive de la peur sur nos semblables et l’incapacité à comprendre pleinement nos semblables.

      Pour le reste, je crois que je donne plus d’information dans mon texte suivant, si ça ne vous dérange pas dis jeter un œil.

      Merci encore de votre attention! J’espère avoir répondu à tout vos questions.

      Cordialement

      Ova

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