TRANSITERRE

Pokop

Que faisons nous de nos morts ?

Ce n’est pas une question auquel on pense très souvent et personne n’en a vraiment envie. Pourtant c’est une réalité et un jour ou l’autre, tout le mode est confronté à la réponse.

Dernièrement une tante à moi, que je n’avais pas vu depuis des années, est morte et bien évidement moi et ma famille (ma mère Lucie et mon frère Poy) sommes allé à sa cérémonie mortuaire. La réception s’est faite dans une grande salle joliment décorée, recouverte de plante et illuminée de partout. Tout le monde était habillé sobrement, sauf les membres du noyau familiale de la défunte qui étaient tous en blanc. Tout le monde à mangé, parlé et attaché un petit mot d’adieu sur le linceul en feutre coloré de ma tante. Plus tard, des chants et des discours en mémoire d’elle furent chantés et prononcés.

Après ça, la défunte fut transporté sur une sorte de brancard en liane tressé jusqu’à la forêt des souvenirs. Une fois là bas, une marche en silence commença à travers ce lieu magique et apaisant. Les oiseaux et le cours d’un petit ruisseau gazouillaient dans mes oreilles et les quelques rayons du soleil qui traversaient les rameaux des feuilles me réchauffaient le visage. Nous traversâmes la forêt pendant une bonne heure jusqu’à atteindre l’arbre familiale, un magnifique pommier, au pied duquel serait mis en terre ma tante. Ce fut au noyau familiale de creuser le trou et d’enterrer leur mère, sœur et épouse. Une fois cela fais, leurs vêtements couverts de terre, ils prirent tous un fruit de l’arbre, le mangèrent et commencèrent à méditer. Pendant ce temps, le reste des conviés (moi y compris) retournèrent chez eux.

Quand les (très) proches de ma tante se réveillèrent, tous avaient un grand sourire aux lèvres, certains pleuraient même de joie. Ils venaient de revivre tous les bons souvenirs de ma tante dans lesquels la plupart figuraient. Après un long échange de bons souvenirs, de rires et de pleurs, les membres de la famille nucléaire rentrèrent chez eux le cœur lourd, mais la tête libérée et le sourire au lèvre.

Cette cérémonie s’appelle le Pokop. C’est ainsi que nous honorons nos morts et que nous les amenons vers une prochaine étape. Il y a de légères symboliques derrière certaines étapes de ce rituel, mais il faut être capable de les percevoir pour les connaître.

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